Pia.co.jp : LOVE LETTER (Décembre 2008)
Traduit par Kamiyu pour Sunao Otsuka


C'est votre 5ème album. Dites nous tout d'abord quel en est le sens.
Ai Otsuka : Quand j'ai débuté dans le milieu musical, je n'avais pas spécialement un message à transmettre. Je délivrais des sensations tout simplement, comme ça, mais je ne m'adressais pas à quelqu'un en particulier. Mais quand on observe un peu la setlist, on remarque une certaine logique. Chaque chanson représente un peu ma façon de voir et ressentir l'amour sous différente manière.

Est-ce que vous aviez pour but de vous adresser à quelqu'un en particulier ?
Ai Otsuka : Ce n'est pas vraiment le but, mais à la façon de la chanson « Kumuriuta » (tiré du 4ème album LOVE PIECE), j'adressais des sentiments à une personne d'une manière toute nouvelle, et je pense que c'est vers cette période-là que ça a changé (la façon d'écrire).

On peut ressentir un changement dans les influences, l'impression que l'album donne est qu'il est plus adulte.
Ai Otsuka : J'ai inclus dans cette album des chansons récemment composées. De ce fait, je pense que c'est logique. Mais cela fait 5 ans depuis mes débuts, et cet album a pris 1 an, donc j'ai quand même l'impression que c'est encore jeune.

Vous vous accompagnez au piano pour la première chanson de l'album « LOVE LETTER », c'est la toute première fois que vous faites ça. C'est d'ailleurs une très belle musique.
Ai Otsuka : Il y a pas mal de chansons qui utilisent le piano dans les arrangements, mais c'est celle qui a le style le plus simple. Cette chanson que j'ai joué moi-même donne l'impression à une ouverture vers quelque chose, et c'était le but. Il fallait que ça concorde avec le thème « LOVE LETTER », et je pense que le but a été réussi. Chaque personne peut ressentir la chanson d'une différente manière.

Quand vous chantez « Koi you na / Ai no you na », le phrasé y est magnifique.
Ai Otsuka : La différence entre « Koi » et « Ai » est difficile, n'est ce pas ? (en japonais les deux mots veulent dire « amour »), c'est quelque chose à laquelle j'ai beaucoup réfléchis, et je n'ai pas pu y répondre (rires). Mais même si je ne dis pas la différence, je pense que l'amour reste important pour tous quoi qu'il en soit, et j'ai voulu écrire sur ça. Je ne pense pas que j'aurais pu écrire une chanson de cette manière lorsque j'étais plus jeune.

Vous vous essayez aussi au jazz avec tout un jazz-band pour la chanson « Shachihata ».
Ai Otsuka : J'aime le jazz en soi, et je voulais quelque chose qui sonne très « big bang ». Je ne suis pas une chanteuse jazz pour autant, et mon public n'est pas forcement celui-là, donc je me suis demandé si les gens n'allaient pas trouvé ça bizarre.

La voix et l'atmosphère à une touche sexy cette fois-ci.
Ai Otsuka : C'est sans doute la voix la plus basse que je puisse faire. C'est vers mes 15 ans que j'avais cette envie de chanter dans ces tonalités-là. Je faisais des chansons dans ce genre, mais j'ai arrêté. Pour cette chanson, la voix est ainsi revenue (rires).

Il y a différents types de chansons dans l'album. Le titre « Ai » contient d'ailleurs un message profond sur l' amour.
Ai Otsuka : Beaucoup de personnes pensent que l'amour vient de l'affection de la mère. Quand l'enfant naît il faut, je pense, lui montrer notre bonheur, et l'éduquer dans ce sens pour sa vie future. Il y a une vraie communication à la naissance. Cela dit, je ne voulais pas de prime abord, faire une chanson sur ce thème, mais ça m'est venue naturellement finalement.

Une fois qu'on l'a écouté, on se sent très bien, reposé.
Ai Otsuka : Je voulais quelque chose d'assez pur, c'est pour ça que j'ai choisie un choeur de voix d'enfants, plutôt qu'adulte, pour atteindre un peu plus cette pureté. C'est d'ailleurs la voix de l'enfant d'un des managers qui prononce le mot à la fin, « Ai » (amour). Si les sentiments sont bien retransmis à l'auditeur, alors le but sera accomplie.

Est-ce que vous pensez qu'avec cette album vous avez en quelque sort achevé une compilation durant ces 5 ans de carrières ?
Ai Otsuka : Quelque chose se termine avec ce 5ème album, j'ai pu expérimenter de nombreuses choses, et je me suis sentie vraiment libre à travers tout ça. J'ai pu éssayer beaucoup de choses, mais je pense toujours à aller encore un peu plus loin et j'éspère que je peux encore faire de nouvelles choses, sous de nouvelles formes.